Le premier Groupe I du jour, le Prix Cambacérès, avec les meilleurs trois ans. Que des poulains cette année. Trois entraîneurs représentés seulement. S’il y a un tandem qui fait parler de lui en ce moment, c’est bien celui qui associe Arnaud Chaillé-Chaillé et Thomas Coutant. Depuis le début du mois d’octobre, ces deux-là enchaînent les victoires à bon niveau, à chaque fois à l’issue de très belles montes de la part du jeune jockey. Ici, il montera Thélème, encore tout neuf sur les obstacles puisqu’il n’a couru que deux fois sur les balais. Bon deuxième pour ses premiers pas, il n’a pas laissé la moindre chance à ses adversaires, dans la dernière préparatoire, le Prix Georges de Talhouet-Roy. Impressionnant ce jour-là, il a peut-être pris un ascendant psychologique sur ses rivaux. On connait la réussite des pensionnaires de l’écurie Chaillé-Chaillé à cette époque de l’année. C’est notre favori.
L’opposition n’a pas dit son dernier mot pour autant. Seul AQPS de la course, Hermès Baie conduira celle-ci, avec de légitimes prétentions. Vainqueur du Prix Robert Lejeune au mois de septembre, il n’a pas forcément connu une ligne droite limpide la dernière fois, étant plusieurs fois gêné. Il sera certainement mieux en vieillissant, mais le poulain peut d’ores et déjà être dans le coup pour la victoire. Sur la montante, Raffles Face vient de réaliser la meilleure performance de sa carrière, dans la course référence par excellence. Un terrain plus lourd aurait été avantage, mais il s’accommodera de celui-ci. Attention à lui. Enfin, la grande interrogation de cette course sera la candidature de Héros d’Ainay. Impressionnant en débutant, on attendait monts et merveilles la dernière fois. Son entraîneur a depuis déclaré que c’était un cheval très massif et qu’il n’était sûrement pas au top. Sa course le reflète assez bien d’ailleurs, car il est venu avec beaucoup de ressources au bout de la ligne opposée, avant de sombrer dans la phase finale. C’est clairement un bon poulain, difficile à recommander chaudement en raison de sa rentrée. C’est une affaire d’impression, mais cela semble très compliqué de faire sans.
by Simon Madiot